Partager

Digitalisation: Le livre blanc de l’Apebi

9 déc. 2019 L'Economiste

En dépit des stratégies lancées ces 2 dernières décennies, le Maroc reste en retard en matière de digitalisation que ce soit pour les services d’entreprises ou ceux destinés au public.

Une situation qui a poussé la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (Apebi) à mener un travail de réflexion afin de permettre au digital de contribuer à l’amélioration de la compétitivité de l’économie marocaine et des conditions de vie des citoyens.

Mené en concertation avec des acteurs publics et privés concernés, ce travail a permis à l’Apebi d’élaborer un livre blanc avec une vision et près de 70 recommandations pour accélérer les mises en place nécessaires.

Des recommandations qui ont été dévoilées en présence de Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, et qui touchent tous les volets ayant trait au digital, de l’amélioration des infrastructures à la formation et l’administration électronique, en passant par l’informatisation de la PME, a rappelé Saloua Karkri Belkeziz, présidente de l’Apebi, dans son préambule.

Le livre blanc met l'accent particulièrement sur la gouvernance qui doit faire l'objet d'une nouvelle approche. En ce qui concerne ce point, la fédération recommande la mise en place d’un système de gouvernance regroupant les ministères qui sont de grands donneurs d’ordre, comme les départements de l’Intérieur et des Finances, avec l’Agence du développement du digital (ADD). Le travail de coordination devrait se faire au niveau du chef du gouvernement, ce qui va permettre de donner plus de poids à ce nouveau système de gouvernance par rapport à l’ensemble des départements ministériels.

Accélérer les efforts de digitalisation des services publics pour garantir la réussite du projet e-gov figure parmi les recommandations phares de l’Apebi. Une recommandation qui se justifie par la régression affichée ces dernières années par le Maroc en matière de services publics en ligne.

En témoigne le dernier rapport de la Cour des comptes (mai 2019), qui révélait que le Maroc avait atteint en 2014 son meilleur niveau dans le classement des Nations Unies sur les services en ligne durant la période 2008-2018. En effet, sur un total de 193 pays, il était passé du 115e rang en 2008 au 30e rang en 2014. De même, il a évolué dans l’indice de l’e-gouvernement, du 140e rang en 2008 au 82e rang en 2014. 

Toutefois, cette évolution positive ne s’est pas inscrite dans la durée, selon le rapport. Ainsi, en 2018, le Maroc a régressé notablement et s’est classé 78e dans l’indice des services en ligne et 110e dans l’indice de l’e-gouvernement, est-il indiqué.

Donner un avis

Vous devez être connecté pour publier un avis.
Connectez-vous en cliquant ici ou avec votre compte de réseau social